la chanson de Berlin
(où l’espace bouscule les murs attendus)
glisse entre les vélos
rebondit contre les Gaststätten
s’attarde aux glaces verticales
miroite sous les tilleuls
avant de sombrer dans l’écrin bleu
de la Spree
les anges de jadis
(l’effroi tracassait trop les crânes perclus)
reviennent en foule
éclatent de Lieder
et les silences murés d’antan
cèdent sous le cantabile
de la langue d’Hölderlin
portée par les citadins
follement libres