D’autres jours, mon amour. Élégies de Bamberg, Quatrième élégie (Auszug). Französische Nachdichtung von Raymond Prunier. Bamberger Elegien (126).

…D’autres jours, mon amour, tu reviens en des images presque brusques qui bouleversent et qui, imprévues comme nous l’éprouvons, ne promettent aucun accomplissement. Tes cheveux si sombres comme ils tombent. Nous prîmes comme femme la mère, en manque d’enfance. L’enfance toujours fait retour. Plaintes, lorsqu’éclate la joie. Passée ! Il lui manque le creux des bras, ton cou manque, ton oreille et cette trace de parfum de camélia, les parfums de l’Arabie, les parfums des forêts englouties. Nous les mêlerions d’humide si nous nous mangions : passionnés, proches. Voilà que le vent se lève sur le flot de la Regnitz, elle s’obstine à contempler. Elle a repris son courant inverse, se reprend alors à bouillonner, brume d’écume qui, soufflée, libère le souvenir le plus douloureux : ta voix, ce n’est pas la même douleur que la passion qui s’épuise, qui s’est accomplie. Je ne m’accommode pas de la perte. Use it or lose it. Ton corps lourd de sommeil, il est là encore et attend. Le rafraîchissement l’a fâché, lorsque la Bête restante, indifférente, fit un bond par-dessus et se mit en chasse ailleurs d’une autre proie et la trouva – parce que Ton odeur était trop familière et trop bien chez elle, là où l’on préfère certes dormir, mais où l’on ne chasse pas. Errante testostérone ! Elle ne nous laisse pas le nid, non plus que les plis du bras, ni la maison pour que nous y dormions enroulés…


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